Le masque Hannya : démon de la jalousie dans le folklore japonais
- DAI YOKAI
- 13 nov.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 jours
Le masque Hannya est l’un des symboles les plus puissants et ambigus du folklore japonais. Avec son visage tordu de rage, ses cornes pointues et ses crocs effilés, il incarne une femme consumée par la jalousie, métamorphosée en démon vengeur. À la fois terrifiant et profondément humain, le Hannya fascine autant qu’il effraie.
Une légende née de la trahison
Dans les récits traditionnels, Hannya est une femme trahie par l’homme qu’elle aimait. Rongée par la souffrance, sa jalousie se transforme en haine si violente qu’elle perd son humanité pour devenir un démon. Dès le XIVᵉ siècle, son visage apparaît dans les pièces de théâtre Nô, où les acteurs utilisent le masque Hannya pour représenter des personnages féminins tourmentés.
Le nom “Hannya” vient d’un mot sanskrit qui signifie “sagesse” – une ironie tragique, puisque cette figure incarne la perte de contrôle, la passion dévastatrice et la douleur extrême.
Une symbolique complexe et expressive
Le masque Hannya a la particularité d’exprimer deux émotions opposées selon l’angle sous lequel on l’observe : de face, il est terrifiant ; incliné vers le bas, il semble triste, presque humain. Cette dualité incarne la frontière fragile entre douleur et haine, entre amour trahi et folie.
Chaque couleur de masque Hannya a une signification :
Blanc : noblesse, jalousie naissante
Rouge : passion violente
Noir / vert foncé : haine totale, perte d’humanité
Traditionnellement, le Hannya est aussi vu comme un talisman protecteur : sa laideur repousserait les esprits néfastes, protégeant la maison ou celui qui le porte.
Du théâtre à la pop culture
Outre sa place dans le théâtre Nô, le masque Hannya est devenu un élément fort de la culture visuelle japonaise. On le retrouve dans les mangas, les jeux vidéo, les tatouages et le cosplay. Il symbolise la puissance émotionnelle brute, la transformation intérieure, mais aussi la capacité à faire face à ses démons.
Le cinéma japonais l’a aussi popularisé, notamment dans le film culte Onibaba (1964), où un masque démoniaque semblable à Hannya joue un rôle central.
Le masque Hannya par Dai Yokai
Chez Dai Yokai, nous avons réinterprété ce masque légendaire à travers une création artisanale fidèle à son aura sombre. Chaque masque Hannya est imprimé en 3D (PETG), poncé, apprêté et peint à la main dans notre atelier en France. Aucun n’est identique : chaque pièce porte les marques subtiles de sa fabrication manuelle.
Parfait pour les passionnés de folklore japonais, les amateurs de décoration dramatique, les artistes ou les cosplayeurs en quête d’un accessoire unique.


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